May at Alliance française de Delhi
As was the case with March, the Alliance Française May calendar was centred around a pivotal date, the 17th: International Day Against Homophobia, Lesphobia, Biphobia and Transphobia (IDAHOBIT).
Just as the fight against discrimination against women is obviously not limited to March, the 8th but must be the subject of permanent vigilance, so too must we work to achieve a more tolerant and more inclusive world for the LGBTQiA+ community: ensuring that the rights of sex and gender pluralities are not violated under any circumstances is a daily challenge, especially in the world of work.
More… because less
“More tolerant and more inclusive”: here, the word “more” should not be interpreted as a demand for a higher status, above that of “others”: sexual pluralities do not desire more rights than the majority, they just want to experience the same justice and visibility as everyone else.
This word “more” will disappear when the concept “equal” takes its full place, its legitimacy and becomes a reality.
“LGBT+”: and here is another “plus” sign, but there too we should not see a negative interpretation, as I have heard a few times, of “each letter of the alphabet being claimed by sexual inclinations…”
This sign does not therefore signify stigmatization, even laziness; on the contrary, it represents all the inclusiveness of a movement which aims to be universal: this “plus” sign will undoubtedly disappear by itself when it is no longer be necessary to list and distinguish each identity: the acronym will then become a piece of history, that will recall the struggle, and represent the stages of a historical movement… in all the senses of the word
What would history be without a few dates…
The date of May 17th was chosen to commemorate the decision of the World Health Organization to no longer consider homosexuality as a mental illness, on May 17… 1990.
In France, although homosexuality was decriminalized in… 1980, with the election of President François Mitterrand, it was not until 1992 that it was no longer considered a medical diagnosis… Yes: therefore, less than 35 years ago, homosexuality was considered to be a psychiatric pathology in France, and could be diagnosed in the same way as paranoia or depression. Today homosexual activists in too many countries are still fighting for the right to marry and adopt, but three decades earlier, their demands concerned the decriminalization and de-medicalization of their sexuality, not only “condemned by morality and the law” but stigmatized by medicine.
It was to commemorate and celebrate this victory that in 2005, the first IDAHO day was born, in particular thanks to the initiative and efforts of Louis-Georges Tin, a French academic and activist.
And at the Alliance Française?
On May 17th 2023, the Alliance Française organized a day of screenings and a discussion of ideas, from morning to nightfall. Five films were presented, each telling a story, a fight, a hope…
Then a debate entitled “Visibility for Equality: building a path against homophobia”, moderated by Emmanuel Lebrun-Damiens, Director of the French Institute in India, allowed to a full house to listen to the testimonies of committed personalities: Keshav Suri, Simran Shaikh, Anish Gawande and Shruti Dutt, before interacting on the importance of “role models”, particularly in India, of support during of a “coming out” and the need to continue to fight on all fronts: legislative, cultural and social.
The Alliance Française has extended its engagement beyond this exciting day of activism, and is offering visitors to its library an LGBT section, with novels, essays, comics, etc.
On the occasion of Pride Month, the Alliance will fly a rainbow flag with pride and organized a series of inclusive events, including concerts (because in June; we also celebrate Music!).
This day was therefore an opportunity for the Alliance française de Delhi to measure the efforts that have been made and to discuss the struggles that remain to be fought in order to achieve equality; one day, this date of May 17 will only serve as a reminder of the path we had to travel to reach it, like another July 14…
Joli Mai in Alliance française de Delhi
Comme pour mars, le mois de mai s’articule dans le calendrier de l’Alliance française autour d’une date charnière, celle du 17, à laquelle est célébrée la journée internationale contre l’homophobie, la lesphobie, la biphobie et la transphobie (IDAHOBIT).
Si la lutte contre la discrimination à l’égard des femmes ne se limite bien évidemment pas au 08 mars mais doit faire l’objet d’une vigilance permanente, il en va de même quant à la réalisation d’un monde plus tolérant et plus inclusif pour les personnes LGBTQiA+ : s’assurer que les droits des pluralités sexuelles et de genre ne sont bafoués en aucune circonstance est un défi quotidien, notamment dans le monde du travail.
Plus… parce que moins
« Plus tolérant et plus inclusif » : ici, le mot « plus » ne doit pas être interprété comme l’exigence d’un statut supérieur, au-dessus de celui des « autres » : les pluralités sexuelles ne désirent pas plus de droits ou de lumière que les autres, elles réclament juste la possibilité de disposer de la même équité et d’une visibilité identique à celle de « Monsieur et Madame tout le monde ».
Ce mot « plus » disparaîtra lorsque le concept « égal » prendra toute sa place, sa légitimité et deviendra une réalité.
« LGBT+ » : et voici un autre signe « plus », mais là aussi il ne faut en aucun cas y rechercher une mauvaise interprétation, qui consisterait, comme je l’ai entendu quelque fois à « ne tout de même pas déclamer l’alphabet de toutes les inclinations sexuelles » …
Ce signe n’est donc présent ni par stigmatisation, ni même par paresse, il représente au contraire toute l’inclusivité d’un mouvement qui se veut universel : ce signe « plus » disparaîtra sans aucun doute de lui-même lorsqu’il ne sera plus nécessaire de lister, distinguer telle ou telle identité : le sigle se figera alors de lui-même pour rappeler la lutte et pour représenter les étapes d’un mouvement de libération, historique… dans tous les sens de ce dernier terme.
Que serait justement l’Histoire sans quelques dates…
La date du 17 mai a été choisie pour célébrer de façon symbolique et militante la décision de l’Organisation Mondiale de la Santé de ne plus considérer l’homosexualité comme une maladie mentale, le 17 mai… 1990.
En France, si l’homosexualité est dépénalisée en … 1982, avec l’élection du Président François Mitterrand, il faudra attendre 1992 pour qu’elle ne soit plus considérée comme un diagnostic médical … Oui : il y a donc moins de 35 ans, l’homosexualité était en France considérée comme une pathologie psychiatrique, et pouvait être diagnostiquée au même titre que la paranoïa ou la dépression[1]. Si aujourd’hui les militants homosexuels, encore dans de trop nombreux pays, se battent pour le droit au mariage et à l’adoption, trois décennies plus tôt, leurs revendications concernaient la dépénalisation et la démédicalisation de leur sexualité, non seulement « condamnée par la morale et la loi » mais stigmatisée par la médecine.
C’est pour commémorer et célébrer cette victoire qu’en 2005, la première journée IDAHO voit le jour, notamment grâce à l’initiative et aux efforts de Louis-Georges Tin, universitaire et militant français.
Et l’Alliance française dans tout cela ?
Le 17 mai, l’Alliance française a organisé une journée de projections et de débats d’idées, du matin à la tombée de la nuit. Cinq films ont d’abord été proposés, chacun racontant une histoire, un combat, un espoir…
Puis un débat intitulé « La Visibilité pour l’Égalité : bâtir une voie contre l’homophobie » (Visibility for equality! Forging a path against LGBTphobia), animé par Emmanuel Lebruns-Damien, Directeur de l’Institut français en Inde, a permis à une salle comble d’écouter les témoignages de personnalités engagées : Keshav Suri, Simran Skaikh, Anish Gawande et Shruti Dutt, avant d’interagir sur l’importance d’un « role models », notamment en Inde, d’un soutien lors d’un « coming out » et de la nécessité de continuer à se battre sur tous les fronts : législatif, culturel et social.
Au-delà de cette journée passionnante et militante, l’Alliance se projette dans l’action et a décidé de proposer dans les mois qui viennent à ses lecteurs un fonds LGBT au sein de sa médiathèque : romans, essais, BD, …
A l’occasion du Mois des Fiertés, l’Alliance arborera fièrement un drapeau arc-en-ciel et organisera une série d’évènements inclusifs, notamment parce qu’en juin nous fêtons aussi la Musique
Cette journée a donc été l’occasion pour l’Alliance française de Delhi de mesurer les efforts qui ont été faits et de discuter des luttes qui restent à mener pour atteindre l’Égalité ; un jour, cette date du 17 mai ne servira qu’à se rappeler du chemin qu’il a fallu parcourir pour l’atteindre, comme un autre 14 juillet…
[1] Voir l’excellent ouvrage Psychiatrie et homosexualité de Malick Briki & Florence Tamagne, aux Presses universitaires de Franche-Comté.